La serviette de table existe depuis l’Antiquité mais au cours de son histoire, elle a beaucoup évoluée pour prendre aujourd’hui toutes sortes de formes, couleurs et motifs. Découvrez l’histoire de la serviette de table de l’époque Romaine à aujourd’hui.
La serviette existait déjà dans l’Antiquité, sous le nom latin de « mappa » qui donna plus tard le terme « nappe ». A l’origine, elle n’était pas utilisée pendant mais avant un repas, pour s’essuyer les mains après les rituels d’ablution (purification du corps). Il en existait également un autre type : la serviette en lin. Cette dernière était considéré comme un objet de luxe et réservé aux plus riches. Ces serviettes servaient avant tout à nettoyer la table à la fin du repas. Durant le repas, les Romains mangeaient allongés sur des lits de tables recouverts d’un drap, qui leur servait notamment à s’essuyer les mains et la bouche.
Au Moyen-âge, la nappe fit son apparition aux tables des nobles et des Seigneurs. Blanche et longue jusqu’au sol, elle était utilisée pour s’essuyer la bouche et les mains au cours du repas. Plus tard, l’ancêtre de la serviette fit son apparition, désigné sous le nom « longère ». Lorsqu’on dressait une table de banquet, on pliait alors la nappe en deux et on la recouvrait sur les bords d’une pièce de tissu, la « longère », qui servait à s’essuyer les mains et la bouche tout au long du banquet.
Plus tard, la longère laissa place à la touaille, une pièce de tissu que l’on accrochait sur le mur situé derrière soi. On s’y essuyait les mains et la bouche.
Apparue aux alentours du XIVème siècle, la forme définitive de la serviette en papier devint populaire au XVIème siècle. Elle se présentait sous la forme d’un carré de tissu, fabriqué dans des matières comme la laine, le lin ou le coton. Au départ, la serviette était de couleur unie (souvent écru puisqu’il s’agissait de textile non blanchi) et mesurait un mètre carré. Puis on la trouva de plus en plus décorée ou ornée de broderies (souvent les initiales de son propriétaire) et de dentelles, dans une taille de plus en plus réduite.
Les mœurs avaient alors changé : il était devenu impoli de s’essuyer la bouche ou les mains sur la nappe et c’est donc à cela que servait la serviette. Véritable symbole de l’art de servir à la Française, les serviettes étaient présentées pliées, par exemple en forme de cygne, de fleur de lys ou d’éventail. Parfois, elles étaient préalablement parfumées. A cette époque, les serviettes avaient également une fonction décorative et leurs fabricants redoublaient d’inventivité : elles revêtaient différentes matières et pouvaient être décorées de manière très fantaisiste.
Aujourd’hui, la serviette de table existe dans toutes sortes de matières, y compris le papier. Vous pouvez même personnaliser vos serviettes en papier en faisant imprimer dessus une photo de vos enfants ou de votre animal de compagnie, ou encore un dessin que vous aurez vous-même fait. Les possibilités aujourd’hui sont multiples pour créer des modèles de serviettes de table uniques.
A la Renaissance, notre société a connu une évolution phénoménales dans de nombreux domaines : l’art, la science, les transports ou encore l’art de la table. On attribue un certain nombre d’inventions modernes à l’artiste et inventeur Léonard de Vinci, qui dessinait sans cesse des plans de mécanisme dans ses carnets. Il aurait ainsi tracé les premiers dessins de machines volantes, de chars d’assauts, de sous-marins, d’automates, de bicyclettes ou encore de calculatrices. Mais ce n’est pas tout, Léonard de Vinci aurait aussi été l’inventeur de la serviette de table telle que nous la connaissons aujourd’hui !
Dans l’Antiquité et jusqu’au Moyen-âge, la serviette de table n’existait pas : lors d’un repas ou d’un banquet, les convives s’essuyaient les doigts et la bouche sur leur siège ou, plus tard, sur la nappe qui recouvrait la table. Au Moyen-âge, les bords de la table étaient recouverts de bandes de tissu appelés « longère » auxquelles on pouvait s’essuyer les mains : c’était l’ancêtre de la serviette de table. Plus tard, la longère fut remplacée par la touaille, un carré de tissu que l’on accrochait au mur derrière les convives et que l’on pouvait prendre à sa guise pour s’essuyer les mains.
Mais c’est à la Renaissance qu’est née la forme définitive de la serviette de table, à l’initiative de Léonard de Vinci.
Dans ses journaux, Léonard de Vinci raconte qu’en 1491, alors qu’il était maître de cérémonie du Duc de Milan, il trouva l’idée de donner aux convives quelque chose qui leur permettrait de se nettoyer les mains au cours du repas. En effet, le duc de Milan avait une toute autre habitude que Léonard de Vinci trouvait désuète : il attachait un lapin vivant à chacune des chaises qui se trouvait autour de la table et les convives s’essuyaient les mains sur le dos des animaux. A la place, Léonard de Vinci proposa aux invité un carré de tissu chacun.
Les convives ont d’abord été sceptiques face à cette invention. Certains pensaient qu’il s’agissait d’un mouchoir tandis que d’autres le prenaient comme un jeu ou un dessus-de-siège. A la fin du premier repas, Léonard de Vinci a constaté que la nappe qui recouvrait la table n’était pas moins tachée et que personne n’avait essuyé ses mains ou sa bouche sur la serviette.
Cependant, les mœurs ont évolué au fil des siècles et la serviette a été de mieux en mieux acceptée, si bien qu’aujourd’hui, on ne peut plus s’en passer !